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lundi 28 juillet 2008

SOS Villages d'enfants : une belle découverte

Il y a quelques semaines, Fred a fait une formation dans un village d’enfants SOS, et j’ai pensé que c’était l’occasion de vous faire découvrir cette formidable organisation.



SOS Villages d’enfants accueille des enfants abandonnés. Dans le village, tout repose sur les « mamans », des femmes dont le travail est d’élever les enfants. Une atmosphère familiale est recréée : chaque « maman » dispose d’une maison de 5 pièces et d’un jardin, les fratries sont accueillies ensemble, et durant tout leur séjour dans le village les enfants vivront avec la même maman. Durant la journée les enfants vont à l’école ou au jardin d’enfants, et les mamans peuvent souffler un peu ! – puisqu’elles s’occupent chacune de 8 enfants quand même…



Le travail de maman est un véritable engagement. Evidemment, elles ont des vacances et des jours de congés, et elles partent en retraite quand elles ont une cinquantaine d’années. Mais elles doivent s’engager à rester dans le même village pendant toute leur vie professionnelle… et à renoncer à se marier. Souvent, leurs familles ne comprennent pas le choix de ces femmes. Au Maroc, l’adoption n’existe pas – légalement –, et la notion de « famille d’accueil » non plus.

Comme tout ça est une grande responsabilité, le recrutement est sévère et les futures mamans sont ensuite formées, pendant quasiment un an, au centre de formation de Dar Bouazza. C’est là où Fred est intervenu : il a appris à une vingtaine de jeunes femmes à raconter des histoires aux enfants. Mais les formations sont très diverses : couture, psychologie, cuisine, pédagogie, etc. Comme un nouveau Village va s’ouvrir à Agadir ces jours-ci, toute une nouvelle promotion de mamans entre en exercice. On pense à elles !

Mais l’action de l’association ne se limite pas à accueillir les enfants. Elle s’occupe d’eux quand ils quittent le village pour faire des études ou faire un apprentissage, et met des appartements et des chambres à leur disposition. L’association fait également beaucoup pour éviter l’abandon et met en place des centres dans les grandes villes pour accueillir les jeunes mères.

Le plus étonnant est le Village en lui-même. Il est situé près de Dar Bouazza, au sud de Casablanca, dans une région où résidences de luxe destinées aux riches Casablancais se multiplient, délogeant les habitants des bidonvilles, et côtoyant champs couverts de sacs en plastiques et dépôts d’ordures.

Au milieu de cette urbanisation folle et de la pauvreté ordinaire, le Village d’enfants est une belle oasis.


Devant le village d’enfants de Dar Bouazza, même l’herbe est plus verte.


Les maisons sont grandes, confortables, et la végétation magnifique.




Et les enfants, me direz-vous ? On a passé beaucoup plus de temps avec les mamans, mais on en a rencontré quelques-uns quand même…


Merci encore à toute l’équipe du Village SOS de Dar Bouazza pour son accueil et sa gentillesse, et spécialement à Fatima, la responsable du centre de formation, qui nous a tout expliqué sur les Villages SOS.


SOS Villages d'enfants : http://www.villages-enfants.asso.fr/10-home/10-10_home.asp

et également SOS Villages d'enfants Maroc : http://www.vesosmaroc.org/

vendredi 18 juillet 2008

Sur la route du nord : une maison qui nous inspire

Une maison en terre, ça parait simple. En tout cas ici, au nord de Fès, où les paysans construisent des petites maisons toutes blanches. En général les habitations sont constituées de plusieurs pièces rectangulaires, qui ne communiquent pas directement entre elles, mais par le patio autour duquel elles sont agencées. Ceci s’explique par le fait qu’on vit très différemment dans une maison marocaine et dans une maison occidentale. Ici, les pièces ont plusieurs fonctions. Selon le moment de la journée, elles font office de salle à manger, de chambre à coucher ou de salon. Il y a une pièce pour les invités ; une autre pour les filles de la maison ; une autres pour les garçons. Quand un fils se marie, il construit une nouvelle pièce, où il emménagera avec sa femme – quand aux filles, elles vont s’installer dans la famille de leurs maris.

La maison de nos voisins : quelques pièces arrangées autour du patio, un toit en pente, le tout entouré de figuiers de barbarie


Parfois, on construit des pièces à étages ; c’est déjà un peu plus sophistiqué. Quand aux toits, ils sont souvent en pente, et parfois plats, ce qui est le plus simple.

Mais on peut faire plus compliqué avec de la terre. Regardez, par exemple, la grande mosquée de Djenné, au Mali, ici et . C’est impressionnant, non ? Notre maison a été construite avec peu de fantaisies. Evidemment, la forme et l’agencement des pièces sont différents de ce qu’on voit chez nos voisins. On a voulu faire un peu moins basique, et surtout un peu plus occidental que les autres. Les pièces communiquent entre elles ; il y a un balcon, une vraie salle de bain. quelques étagères et niches creusées dans les murs. Mais on s’est promis d’être beaucoup plus inventifs à l’avenir, parce qu’avec la terre – ou avec la paille, que nous allons utiliser pour les futures constructions – les possibilités sont infinies. Il suffit d’oser !

Pour preuve, cette jolie maison aperçue à une vingtaine de kilomètres de chez nous, sur la route qui va dans la nord du pays. C’est décidé, on va s’en inspirer pour notre prochaine construction !



jeudi 17 juillet 2008

Une cigogne à Ouled Mgatel




Au centre de la photo, et si vous avez de bons yeux, une cigogne égarée dans un champ tout sec à Ouled Emgatel.

mercredi 9 juillet 2008

La saison des câpres

Depuis 10 jours maintenant, il fait plus de 40 degrés à la campagne… de temps en temps le chergui, le vent chaud qui vient du Sahara, souffle et rend toute tentative de mettre le nez dehors très pénible.

Heureusement que la paille et la terre dont est faite notre maison nous isolent de la chaleur. Les nuits sont en tout cas moins difficiles qu’à Fès.

Notre jardin souffre de toute cette chaleur. Malgré notre citerne et nos bassins de phyto-épuration, on manque d’eau. Les bassins, d’ailleurs, sont vides, l’eau s’y évapore quasi instantanément.

Une seule plante semble être adaptée à ce climat.



Les câpriers ne font rien comme personne et poussent au moment où les autres plantes meurent. Une fois que la moisson est terminée, on voit dans les champs ces touffes de verdures, qui grossissent chaque semaine. Apparemment, moins il y a d’eau et plus les câpriers sont contents.

Si on observe les collines autour de notre maison, on s’aperçoit que souvent les câpriers poussent en lignes bien parallèles, comme si ils avaient été plantés par l’homme (ce qui a peut-être été le cas, il y a longtemps).

Les habitants d’Ouled Emgatel profitent bien sûr de cette plante indestructible.

Ils ne la consomment pas cependant.



Le câprier produit de nouvelles câpres chaque semaine. Ah oui, tiens, est-ce que vous savez au juste ce que sont les câpres? Ce ne sont pas les fruits du câprier, mais les boutons de ses fleurs. Les fleurs sont très jolies, et ont une odeur délicieuse.



Les gens ici cueillent les câpres quand elles sont déjà grosses, et ils les vendent au marché. Elles commencent leur long voyage vers l’Asie, où elles seront consommées. Cette année, elles sont achetées 15 dirhams (1,40 euros) aux paysans qui les cueillent. Et croyez-moi, c’est vraiment pénible à cueillir

Le câprier a des épines qui blessent. En plus, il y a peu de câpres sur chaque buisson. La cueillette est donc longue. Et se fait chaque semaine.

Je m’y suis mise, parce que évidemment j’avais cette idée de faire plein de bocaux de câpres… mais hum, disons que je ne me suis pas acharnée.

Résultat au bout de 20 minutes de cueillette :



Un peu décevant quand même, non ? Bon, évidemment, je n’ai cueilli que les plus petites, et elles sont moins nombreuses et plus proches des épines que les grosses que nos voisins récoltent.

J’ai mis tout ça dans un bocal, mais j’hésite à vous donner la recette tant qu’on ne les a pas goutées…

lundi 7 juillet 2008

Lumière du soir à Ouled Emgatel



Et c'est beau comme ça tous les jours...

Les animaux d'Ouled Emgatel

Le jardin d'Ouled Emgatel

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